Et pour la dot ?

Publié le par Le démon du Canal

Lors de sa conférence de presse organisée mardi matin 8 janvier, à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a annoncé le lancement d'une réflexion sur la suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques. Ces chaînes publiques "pourraient être financées par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et une taxe infinitésimale sur les chiffres d'affaires des nouveaux moyens de communication comme l'accès à Internet ou la téléphonie mobile", a-t-il dit.
Un fait à mettre en rapport avec les chiffres des résultats de TF1 et M6 notamment, dont la marge publicitaire a été grignotée régulièrement ces dernières années, et récemment par la TNT de plus d'un point. Nous aurons confirmation lors des publications complètes de l'exercice 2007.

Le Président de la France est ambidextre. Pendant que d'une main il organise une révolution déjà bien avancée dans les médias, de l'autre il se laisse soutirer des confidences intimes par de complaisants communicants sur un mariage sans doute déjà consommé. Il ne perd pas les bonnes habitudes que lui a enseigné Franck Louvrier son responsable de la communication.
L'équation est simple : sachant que les caméras seront braquées un temps donné sur lui, et qu'il n'a certainement pas envie d'être interrogé sur son idée de supprimer la publicité sur la télévision publique, il noie le poisson tout en maintenant devant les projecteurs un fait nouveau : son mariage avec une people.

Et sur le plan des médias, c'est une réussite. Jusque là, i-télé ou BFM traitent l'info ainsi : reportage sur les déclarations, zoom sur l'affaire du mariage, et l'idée de la suppression de publicité passe dans le bandeau d'information... Pari gagné, communication passée. Tout le monde parlera de la baisse d'opinion du Président dans le dernier sondage, de son mariage c'est-fait-ou-pas-encore-déjà, de sa prestation publique pour sa première conférence de presse à l'Élysée, mais sans doute peu de ce qui serait important de pointer. Pendant qu'il montre un visage pétri de sincérité sur la conviction du travail bien fait (tiens, y'a des relents pétainistes...), il ment effrontément sur la liberté qu'il déclare avoir face aux lobbys industriels.
Et il est cru...
Il y a fort à parier que la dot de ce mariage, en plus des primes offertes par messieurs Bolloré, Dassalut et Lagardère, sera grossie copieusement de quelques cadeaux de monsieur Bouygues.

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